Avocate spécialisée en droit de la famille depuis 2002, elle a créé le cabinet Granvelle il y a 7 ans et est animée d’une passion pour l’innovation et la relation-client qu’elle place au cœur de son activité. Elle est aussi l'auteur du podcast "Parlons divorce avec Karine".

Karine de Luca sera notre invitée lors de notre club proCLAmateurs, ce jeudi 27 janvier à 11h30. Après son témoignage, nous traiterons un cas concret pour vous faire découvrir notre module consacré à la prestation compensatoire.
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Que vous apporte l'utilisation de notre solution d'intelligence artificielle ?

C’est une solution qui correspond à la fois à nos besoins et à notre façon de travailler au sein du cabinet c’est-à-dire dans la modernité et l’intérêt de nos clients. Elle me permet de gagner un temps précieux pour mieux accompagner mes clients et d’être plus précise dans mes estimations de la prestation compensatoire qu’ils pourraient percevoir ou payer suite à une décision du juge aux affaires familiales (JAF). Avec le module de Case Law Analytics, mon calcul est plus rapide, plus sérieux et plus juste car il s’appuie sur une multitude de données réelles et analysées par un moteur d’intelligence artificielle. Avec la méthode que j’utilisais j’obtenais des sommes approximatives. Même en faisant un travail de chercheur, je n’aurais jamais pu parvenir à ces résultats.

Aujourd’hui je l’utilise dans presque tous mes dossiers « JAF » pour communiquer dès le départ à mon client une information claire sur ce qui pourrait advenir en matière de prestation compensatoire, information dont il a besoin pour savoir s’il va en demander une. Je pense aussi m’en servir dans les cas où il y une décision à prendre pour faire appel. Je l’ai déjà fait une fois dans un dossier où mon client avait été condamné à verser une PC. Il voulait faire appel alors que j’étais réticente. J’ai fait l’étude de son dossier avec Case Law Analytics et je lui ai envoyé le rapport détaillé que l’outil me permet d’éditer. Il s’est rendu compte que la probabilité d’avoir de nouveau une PC de ce montant était très forte et il a renoncé à faire appel. C’est donc aussi un gain d’argent pour nos clients qui vont éviter de payer des frais de procédure d’appel pour une décision qui ne serait pas satisfaisante. C’est un outil efficace pour aider le client à se décider.

Il permet aussi, comme dans l’exemple que je viens de prendre, d’apaiser le conflit car le rapport repose sur des éléments objectifs qui sont de nature à dépassionner les situations douloureuses et à accepter la décision du juge.

Enfin, je commence - car cela ne fait pas longtemps que j’utilise Case Law Analytics - à produire les rapports dans mes pièces car j’aime la transparence. Pour moi, c’est de la loyauté vis-à-vis du juge et de mes confrères qui disposent des chiffres sur lesquels je me suis basée et dont on peut discuter. Et ainsi, je me sens plus forte ensuite dans le dossier.

Comment est-elle perçue par vos clients ?

Très bien parce que j’ai plus de temps pour eux. Peu leur importe que je gagne du temps, ce qu’ils veulent c’est une information qui soit la plus juste possible.

Je leur explique de façon transparente que j’utilise un outil s’appuyant sur l’intelligence artificielle qui va faire une analyse des décisions de justice rendues dans des situations qui ressemblent à la leur et dire les décisions qui pourraient être rendues dans leur cas à partir des éléments de leur dossier. Je leur explique aussi que ce n’est pas une science exacte et que cela ne signifie pas que le juge accordera exactement le montant de prestation compensatoire donné par l’outil mais qu’il existe une forte probabilité qu’il s’en rapproche. Mes clients se sentent rassurés de disposer de ce type d’informations.

Ils apprécient et pensent qu’on devrait tous l’utiliser parce ce qu’ils ont conscience qu’analyser des milliers de décisions est impossible à faire matériellement. Il fallait un moteur d’intelligence artificielle pour le faire. Ils ne remettent pas en cause mes qualités d’avocat. Au contraire, ils se disent que j’ai les outils pour leur donner l’information la plus juste et la plus probable possible. Je n’ai aucunement la sensation qu’ils souhaiteraient payer moins parce que je travaille avec cet outil. Au contraire, je les sens rassurés et plus confiants.

Pensez-vous que l'utilisation de l'intelligence artificielle est inéluctable pour les avocats et pourquoi ?

Elle n’est pas inéluctable, elle est essentielle, confortable et rassurante. Cet outil est une chance. L’intelligence artificielle ne remettra pas en cause et ne tuera pas le métier d’avocat, au contraire. C’est un métier de services et nous, avocats, nous sommes trompés sur ce que nos clients attendent de nous. Notre plus-value n’est pas sur des heures de recherche de jurisprudence pour calculer tel ou tel montant. Elle est dans l’accompagnement du client, dans une présence pour l’aider dans ses choix, dans la réactivité pour répondre à ses questions. Aucune machine ne remplacera cet accompagnement.

Utiliser Case Law Analytics me donne plus de temps pour faire ce dont mes clients ont besoin. C’est ma conviction, c’est ma façon d’exercer le métier d’avocat.